Cette année est mort un écrivain de génie, que dis-je? le plus grand écrivain contemporain, qui à chaque oeuvre nous faisait voyager en Amérique Latine par le pouvoir de ses mots magiques, de ses phrases parfois infiniment longues mais toujours si rythmées, de ses livres à l'écriture pouvant aller du frénétique (son oeuvre la plus connue, Cent ans de Solitude, est totalement dingue par le nombre d'actions distillées à chaque page) au mélancolique absolu et à l'image même de la vie qui s'écoule...
Dans Lost le destin prend une part importante, or ce thème est récurent chez Garcia-Marquez: ainsi Cent ans de Solitude raconte la vie pendant cent ans de la famille Buendia dont le ptriarche, Jose Arcadio, est lié par une malédiction qui les poursuivra eux ainsi que le village de Macondo.
Plus implacable, plus terrible, beaucoup plus court, plus génial encore est Chronique d'une mort annoncée: c'est ce roman qui a valu à l'auteur le prix Nobel de littérature: il raconte l'assassinat, que tout le monde aurait pu empêcher n'importe quand, de Santiago Nasar, les heures qui ont précédé, le fait que les assassins aient clamé leurs intentions dans le but que quelqu'un les empêche d'agir, mais personne n'a rien fait et Santiago Nasar est mort assassiné...
Optimiste, ironique et intimiste, L'Amour aux temps du Choléra raconte l'idylle contrariée pendant des décennies de Fermina Daza et Florentino Ariza, dans une ville des Antilles non nommée: c'est certainement son oeuvre la plus fine et la plus hardie au niveau des personnages, de leurs contradictions, de leur être et de leur paraître dont pour une fois la destinée amène peu à peu à la félicité...
Mais je l'ai découvert par un autre livre, bien plus lent mais tout aussi génial, d'une tristesse infinie: Le Général dans son Labyrinthe. Ce livre nous plonge dans l'intimité des derniers mois de Simon Bolivar, le Libertador qui sent sa vie s'écouler au fur et à mesure qu'il descend le fleuve Magdalena (le titre est inspir d'une des dernières phrases connues du grand homme): terrible plongée dan les tourments d'un homme qui agonise tout en retrouvant sa popularité d'antan, mais qui ne pourra empêcher ni la mort de venir le chercher ni la destruction de son oeuvre politique, morte avec lui...
De Garcia-Marquez on retient aussi des phrases montrant son intelligence et sa valeur. On a beaucoup resservi celle-ci: "Un homme n'a le droit d'en regarder un autre de haut que pour l'aider à se relever." Mais mon côté "frondeur" et volontiers blasphématoire préfère celle-ci, tirée de L'Amour aux temps du Choléra: "Le coeur a plus de portes qu'une chambre de pute." M'enfin c'est quoi qu'il en soit une légende qui s'est éteinte cette année, légende qui n'a eu droit en France qu'à quelque titres de journaux le jour de sa mort: pas un hommage spécial, pas une minute de silence. La culture est-elle donc devenue à ce point facultative?!.
Dans Lost le destin prend une part importante, or ce thème est récurent chez Garcia-Marquez: ainsi Cent ans de Solitude raconte la vie pendant cent ans de la famille Buendia dont le ptriarche, Jose Arcadio, est lié par une malédiction qui les poursuivra eux ainsi que le village de Macondo.
Plus implacable, plus terrible, beaucoup plus court, plus génial encore est Chronique d'une mort annoncée: c'est ce roman qui a valu à l'auteur le prix Nobel de littérature: il raconte l'assassinat, que tout le monde aurait pu empêcher n'importe quand, de Santiago Nasar, les heures qui ont précédé, le fait que les assassins aient clamé leurs intentions dans le but que quelqu'un les empêche d'agir, mais personne n'a rien fait et Santiago Nasar est mort assassiné...
Optimiste, ironique et intimiste, L'Amour aux temps du Choléra raconte l'idylle contrariée pendant des décennies de Fermina Daza et Florentino Ariza, dans une ville des Antilles non nommée: c'est certainement son oeuvre la plus fine et la plus hardie au niveau des personnages, de leurs contradictions, de leur être et de leur paraître dont pour une fois la destinée amène peu à peu à la félicité...
Mais je l'ai découvert par un autre livre, bien plus lent mais tout aussi génial, d'une tristesse infinie: Le Général dans son Labyrinthe. Ce livre nous plonge dans l'intimité des derniers mois de Simon Bolivar, le Libertador qui sent sa vie s'écouler au fur et à mesure qu'il descend le fleuve Magdalena (le titre est inspir d'une des dernières phrases connues du grand homme): terrible plongée dan les tourments d'un homme qui agonise tout en retrouvant sa popularité d'antan, mais qui ne pourra empêcher ni la mort de venir le chercher ni la destruction de son oeuvre politique, morte avec lui...
De Garcia-Marquez on retient aussi des phrases montrant son intelligence et sa valeur. On a beaucoup resservi celle-ci: "Un homme n'a le droit d'en regarder un autre de haut que pour l'aider à se relever." Mais mon côté "frondeur" et volontiers blasphématoire préfère celle-ci, tirée de L'Amour aux temps du Choléra: "Le coeur a plus de portes qu'une chambre de pute." M'enfin c'est quoi qu'il en soit une légende qui s'est éteinte cette année, légende qui n'a eu droit en France qu'à quelque titres de journaux le jour de sa mort: pas un hommage spécial, pas une minute de silence. La culture est-elle donc devenue à ce point facultative?!.